Le malheureux épisode  n'est que le dernier d'une série de faux pas commis par la Maison d'Espagne. Les adversaires du roi ont profité de l'actualité pour faire entendre leurs arguments. Facétie du calendrier, l'accident du roi a été connu le 14 avril, jour de l'anniversaire… de la IIe République espagnole. Outre les républicains, soucieux de saisir chaque occasion pour défendre leur cause, certains observateurs moins révolutionnaires ont appelé plus ou moins ouvertement à l'abdication du roi en faveur de son fils, le prince Felipe.

Le roi, visiblement, a pris conscience du problème. Dans d'autres occasions, plus graves sur le fond, comme le procès pour corruption instruit contre son gendre, Juan Carlos n'avait pas été jusqu'à s'excuser. Cette fois-ci, le message a été étudié dans les moindres détails, rapporte le site d'information Publico.es. Les 29 secondes de vidéo sont une opération de communication à part entière. Contre le fantôme de la démission, le chef de l'État a exprimé son désir de «reprendre ses obligations». La conclusion est claire: le roi est à nouveau sur pied.